La Plateforme de Veille des femmes pour la Paix et la sécurité « Ëtu Jamm – Espace de Paix » a reçu, ce dimanche 30 juillet, Mme Catherine Samba-Panza, chef de mission des observateurs de l’Union Africaine pour les législatives de 2017 au Sénégal. Dans l’animation de cet espace de partage et de dialogue, les femmes ont eu l’honneur de recevoir le président de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), M. Doudou Ndir qui est venue réitérer son soutien aux activités de la Plateforme.
La Plateforme de Veille des Femmes pour la Paix et la Sécurité est au cœur du scrutin législatif de ce dimanche 30 juillet au Sénégal. Sa salle de veille qui a établi ses quartiers à 48 h du scrutin, a reçu un ballet de délégations de Haut Niveau.
C’est à l’image de celle dirigée par l’ancienne présidente de la transition en Centrafrique et ex Maire de Bangui, accompagnée de ces collaborateurs. Mme Catherine Samba-Panza n’a pas tari d’éloges à l’endroit de la plateforme et de sa présidente d’honneur Mme Binta Diop, par ailleurs, Présidente de Femmes Africa Solidarité (FAS) par ailleurs, Présidente de Femmes Africa Solidarité (FAS), la présidente nationale de la Plateforme, Mme Penda Seck Diouf ainsi que toute l’équipe de la Plateforme.
Après un tour d’horizon dans certains centres de vote de Dakar, le chef de la mission d’observation de l’Union Africaine affiche une satisfaction. Elle dit être réconforté par ce qu’elle a entendu dans la salle de veille et maintient son engagement pour la paix et la sécurité en Afrique. A son avis, les Sénégalaises doivent être fières des femmes de la plateforme. Elle salue la symbolique avec le choix porté sur le Musée de la femme pour y installer la plateforme. Catherine Samba-Panza estime que « la période pré-électorale est la plus critique car il faut amener les Sénégalais à accepter les résultats ». Avant de souligner que « le travail de la Plateforme est très attendu à ce niveau ». Elle a salué la forte présence de femmes et de personnes âgées notée dans les centres de vote. Mme Samba-Panza espère ainsi que les insuffisances notées lors de ce scrutin seront rattrapées avant la fin du vote afin d’aboutir à des élections crédibles et transparentes.
Entre autres, la Plateforme de Veille des femmes pour la paix et la sécurité Ëtu Jamm a reçu, à la salle de veille, M. Doudou Ndir président de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) accompagnée d’une forte délégation. Patron de l’organisation des élections, Doudou Ndir, regrettent les problèmes liés au retard dans certains lieux de vote et appelle à la retenue. Il réitère son engagement à accompagner la Plateforme de Veille. Dans cette même veine, M. Babacar Guèye, Pr agrégé de droit public à l’Université de Dakar estime que la démarche de la plateforme est toute bénéfique pour la société civile sénégalaise. Ce constitutionaliste invite à mettre en synergie les forces du Collectif des Organisations de la Société civile (COSCE) avec celles de la Plateforme en direction de la prochaine présidentielle. M. Guèye considère que « ces élections constituent un tour de chauffe car nous n’avons jamais eu d’élections législatives aussi compliquées. 2017 est une élection compliquée avec une organisation chaotique ». A son avis, cette situation est arrivée à ce niveau car les acteurs politiques n’ont pas voulu écouter la société civile qui, pendant tout ce temps, ont appelé au dialogue. « Il faut imposer un dialogue entre les différents acteurs pour éviter de revivre des élections chaotiques émaillées de violence ».
L’ambassadrice du Canada au Sénégal n’a pas été en reste. Elle est venue apporter son soutien à cette initiative en rappelant la réputation de grand défenseur des causes de la femme du Premier ministre de son pays, M. Justin Trudeau. Mme Catherine Samba-Panza, Doudou Ndir, le Pr Babacar Guèye, président d’une coalition de la société civile sénégalais, l’ambassadrice du Canada à Dakar ainsi que toutes les personnalités qui ont visité la salle de veille le jour du vote ont signé le livre d’or et le pagne de la paix Plateforme.
Malgré la situation tendue qui prévaut au Sénégal, les membres de la Plateforme de Veille des femmes pour la Paix et la Sécurité ont continué de rencontrer les acteurs politiques et les religieux, dans le souci de favoriser le dialogue et le consensus entre les acteurs politiques. A la veille de ces Législatives, la délégation de ces femmes a rendu visite successivement au maire de la Médina, M. Bamba Fall et au guide religieux de la famille Omarienne Thierno Madani Tall.
La délégation de la Plateforme de Veille pour la Paix et La Sécurité a rencontré Thierno Madani Tall. Le but de cette rencontre était de sensibiliser le guide religieux sur les tensions qui planent sur les élections législatives, mais aussi recueillir sa bénédiction sur leur initiative. Le Khalife s’était réjoui de la démarche de la plateforme qui « cadre parfaitement avec les valeurs islamiques qui accordent une place importante à la dimension de la paix ». Ensuite, le guide spirituel s’est engagé à porter le message auprès de ces disciples, de sa communauté et même auprès du Président de la République. Après le domicile du Khalife, le groupe de contact s’était rendu à la Mairie de la Médina ou il a eu un tête-à-tête avec l’édile de la commune qui n’a pas manqué d’exprimer sa gratitude à l’endroit de la plateforme. Il précise que « le Sénégal n’a pas un problème de texte mais un problème d’application de ces derniers. Un simple avis du Conseil constitutionnel ne peut pas prendre le dessus sur la loi électoral ». Ensuite, il se désole du fait que « s’il y a rupture de dialogue, c’est le gouvernement qui est responsable ». Enfin, M. Fall, par ailleurs tête de liste de Mankoo Taxawu Sénégal dans le département de Dakar, a précisé que sa « coalition n’acceptera pas que quelqu’un vote avec un document autre qu’une carte biométrique ». Il a aussi dénoncé les bureaux de vote que le sous-préfet a délocalisés.
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